Acte de décès de :

Pradère-Niquet Eugène Frédéric

Né le 06/11/1818 à Nantes (Loire Atlantique)

Décédé le 9 mai 1855 au large de l’île Maurice.

 

Le 22 juillet 1859 à 14 heures, Charles Chesneau Officier de l’Etat civil avons transcrit le jugement dont la teneur suit :

Napoléon Empereur des français par la grâce de Dieu et la volonté nationale à tous présents et à venir, faisons savoir par le tribunal civil de première instance située à Nantes quatrième arrondissement du Département de La Loire Inférieure, a rendu le jugement ci-après au pied de la requête dont la teneur suit :

A monsieur le Président et Juge du tribunal civil de Nantes. Madame Angélina Louise Béatrix, épouse séparée de biens du sieur Eugène Frédéric Pradère-Niquet Capitaine au long cours, la dite demeurant à Nantes rue Crébillon ayant pour avoué Maître Desprit et l’honneur d’avoir exposé que le sieur Eugène Frédéric Pradère-Niquet son mari capitaine au long cours, ne le 6 novembre 1818 à Saint-Servan, fils de Ange Édouard et de Anne Adèle Gautier, s’est embarqué à Nantes le 27 mars 1857 en qualité de Capitaine sur le navire trois mâts le Fernand à destination de l’Isle de la Réunion et de l’Inde, qu’en mai 1857 dans un voyage de Calcutta à Bourbon, le navire voyageait de concert avec un navire du Havre « Le Cid » du Capitaine Renou , que le 9 du dit mois, ils furent assaillis par une tempête à environ Cent cinquante lieues de la Réunion et tout près de l’Isle Rodrigues, que dans cette tempête, le Fernand fut séparé du « Cid » et que depuis cette épopée, on n’a plus eu de nouvelles malgré toutes les démarches qu’on a pu faire. Qu’il est indubitable que ce navire s’est perdu et que tout l’équipage a péri que tel est l’avis général des négociants de la Réunion et de Nantes et que les assurances n’en ont fait aucun doute et ont accepté les déclarations qui lui ont été faites et qu’il est impossible que l’équipage du Fernand est pu être sauvé car l’événement ayant eu lieu tout près de l’Isle Rodrigues, il est évident que si ces hommes avaient échappé en tout ou partie à la mort, il leur aurait été facile de faire savoir de leurs nouvelles, que du reste tous ces faits ont été reconnus par un arrêt de la cour de Rennes du 5 février 1857 passé aujourd’hui en force de chose jugée et d’après les considérants duquel il est certain que tout l’équipage du Fernand a péri qu’il est par conséquent hors de doute que le sieur Pradère-Niquet Capitaine du dit Navire est décédé avec les autres membres de son équipage, pourquoi il vous plaira Messieurs dire que le sieur Eugène Frédéric Pradère-Niquet Capitaine au long cours est décédé dans le naufrage du navire le Fernand, ordonner que le jugement à intervenir tiendra lieu d’acte de décès du dit sieur Pradère-Niquet et sera inscrit sur les registres des notes de l’Etat civil pour y avoir reverser en cas de besoin, et vous ferez justice.

Nantes le 12 juillet 1859 signé : Desprit . Soit communiqué au Ministère public et fait rapport pour monsieur Dudin juge.

Nantes le 12 juillet 1859 pour le Président empêché, signé Rollad Delisle juge, Vu par le Ministère public qui ne s’oppose.

Nantes le 13 juillet 1859 signé Raoul Duval. Le tribunal après avoir entendu Monsieur Oudin juge commis en son rapport le Ministère public en ses conclusions et en avoir délibéré considèrent qu’il résulte les pièces produites que le 9 mai 1855 le navire le Fernand commandé par le Capitaine Pradère-Niquet a sombré à 150 lieues de l’Isle Maurice et que le Capitaine a péri avec tout son équipage. Pour ces motifs donne pour constant que Eugène Frédéric Pradère-Niquet Capitaine au long cours demeurant à Nantes né à Saint-Servan le 6 novembre 1818 fils de Ange Edouard et de Anne Adèle Gautier époux de Angélina Louise Béatrix est décédé en Mer  le 9 mai 1855 à 150 lieues de l’Isle Maurice, ordonne que le présent jugement tiendra lieu d’acte de décès du dit Pradère-Niquet qu’il sera transcrit sur les registres courants de la commune de Nantes et que mention en sera faite sur les registres de 1855 à la date la plus rapprochée de celle du 9 mai.

Ainsi jugé et prononcé à l’audience publique de la première chambre du tribunal civil de nanties le 13 juillet 1859. Étaient présents, messieurs Janvier de la Motte Président – Rolland Delisle – Oudin  - Duveau  Juges,

Raoul Dervil Substitut de Monsieur le Procureur général, A. Cordeau commis greffier ; la minute est signée.

Janvier de la Motte et Cordeau. Enregistré le 16 juillet 1859.

Mandons et ordonnons à tous huissiers de mettre le présent jugement à exécution à nos procureurs généraux et à nos procureurs près des tribunaux de première instance et à s’y tenir la main à tout commandants et officiers de la force publique, de prêter main forte lorsqu’ils en seront requis, en foi de quoi, la minute du dit jugement a été signé par le Président et le greffier.

 

Acte retranscrit , après recherche sur les registres d’état Civil de Nantes.

André CARTIN et Marie-Christine DUMONT (descendante Pradère-Niquet)

Président du Cercle Généalogique du Cubzaguais

34, ru e Robillard – 33240 Saint-André-de-Cubzac- 05-57-43-43-88

« Généalogie Cartin-Dumont-Pradère-Niquet »

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